Pour réussir sa transition aux examens en ligne, plusieurs facteurs doivent être considérés afin que l’évaluation demeure adaptée aux objectifs et au contexte. Les évaluations normalement réalisées en classe peuvent difficilement être transposées telles quelles, dans un format numérique à rédiger à distance. Il est nécessaire de distinguer la fonction et la démarche poursuivies et de prévoir des mécanismes adéquats qui permettront d’adresser les notions de plagiat, de rétroaction et de gestion des accommodements individuels.

Il devient alors possible de tirer profit du numérique pour concevoir, gérer et corriger des évaluations en ligne. Encore faut-il choisir l’outil qui répondra le mieux aux besoins!

Une bonne maitrise des étapes suivantes permettra de réussir sa transition vers les examens numériques, qu’ils soient rédigés en classe ou à distance :

  1. Déterminer l’objectif visé
  2. Choisir un format d’examen adapté au but visé
  3. Prévoir des mécanismes de rétroaction
  4. Définir la notion de plagiat et l’encadrer
  5. Gérer les besoins spéciaux
  6. Choisir le bon outil numérique

De la conception de l’épreuve à la correction des copies, Nexam propose des fonctionnalités qui offrent de la flexibilité. La transition aux évaluations en ligne est possible sans compromis sur la qualité et l’intégrité.

Étape 1 : Déterminer les objectifs de l’évaluation

Le numérique offre un éventail de possibilités lorsque vient le temps de choisir un format d’examen. Le choix de l’évaluation doit d’abord porter sur la fonction (quoi évaluer) pour ensuite en déterminer la démarche (comment le faire).

Il existe différentes fonctions pour lesquelles évaluer, soit pour poser un diagnostic, pour réguler les apprentissages ou encore pour certifier. Les objectifs qui sous-tendent l’évaluation étant variables, il est important de bien les clarifier avant de s’attarder au format d’examen.

Diagnostique : La fonction de diagnostic (ou d’orientation) permet d’évaluer les bases de connaissances de manière à dresser un portrait de la situation du candidat et du groupe. Par exemple, un test de classement en début de session ou la complétion de questionnaires de fin de chapitres permet de rencontrer cet objectif.

Formative : La fonction formative (ou de régulation) vise à évaluer la progression du candidat et du groupe afin de déterminer les acquis et les occasions d’amélioration. Cela peut prendre la forme d’une auto-évaluation, de discussions dirigées ou encore d’un travail d’équipe collaboratif qui permet d’obtenir de la rétroaction. Dans ce contexte, les technologies numériques offrent une gamme d’options diversifiée créant une véritable occasion de dialogue avec l’apprenant.

Certificative : Cette fonction permet d’évaluer le niveau de maitrise des objectifs ciblés pour certifier l’acquisition des objectifs. Un examen écrit de fin de session qui compte pour 40% de la note globale pourrait représenter un bon exemple. L’adhésion à une profession réglementée serait également un exemple d’évaluation certificative.

Lorsque la fonction évaluative est déterminée, il faut ensuite réfléchir à la démarche à utiliser pour sélectionner un format d’examen adapté.

Étape 2 : Choisir un format d’examen adapté aux objectifs

Lorsqu’il vient temps de déterminer comment évaluer les apprentissages, il existe trois types de démarches pouvant être poursuivies : sommative, descriptive et herméneutique. (De Ketele, 2010)[1]

Sommative : Cette démarche consiste à dresser le portrait des objectifs atteints à l’aide de notes, de cotes et de résultats chiffrés pouvant être pondérés. Sur la plateforme Nexam, les évaluations peuvent prendre différentes formes :

  • Examen à questions variées (Choix multiples, vrai ou faux)
  • Rédaction de texte
  • Tableaux à compléter
  • Communication orale asynchrone

Descriptive : Les évaluations descriptives permettent d’analyser les niveaux d’habiletés ou de connaissances plus complexes comme l’analyse, l’application et la synthèse (Monney 2020) [2]. Pour y arriver, Nexam propose différents formats qui peuvent être utilisés :

  • Question à réponses ouvertes
  • Études de cas
  • Présentation orale
  • Réponse vidéo de l’écran; permet d’enregistrer une tâche spécifique à être conduite par l’étudiant

Herméneutique : Cette démarche consiste à établir un portrait global du développement des compétences complexes et des niveaux cognitifs à l’aide d’un ensemble d’information permettant de poser un jugement. Les évaluations possibles sur Nexam peuvent prendre la forme de :

  • Rapport de stage
  • Portfolio
  • Entrevue asynchrone

Les évaluations formatives ou sommatives doivent comprendre de la rétroaction pour aider le candidat à comprendre ses erreurs et à intégrer les concepts. La disponibilité ainsi que la profondeur de la rétroaction constituent un outil d’apprentissage puissant, tel que présenté à l’étape suivante.

 

Étape 3 : Déterminer le type de rétroaction à fournir

Peu importe la fonction évaluative (diagnostique, formative ou sommative), la rétroaction vise à informer sur la progression, confirmer les acquis et identifier les occasions d’amélioration. La rétroaction numérique peut être offerte à l’orale, à l’aide de capsules audio ou vidéo, ou à l’écrit à l’aide de commentaires, de grilles de correction annotées ou à l’aide d’images et de schémas. Le type de rétroaction fourni par le correcteur peut avoir un impact important sur les apprentissages. En effet, les rétroactions audio et vidéo pourraient favoriser la motivation et la persévérance des apprenants (Faccin 2017)[3]. La rétroaction peut être obtenue immédiatement, à l’aide d’un quiz autocorrigé par exemple, ou être différée dans le temps dépendamment du type de correction. Les outils favorisant l’obtention d’une rétroaction rapide sur Nexam sont nombreux :

  • Rétroaction par les pairs pour favoriser les échanges et la collaboration
  • Auto-évaluation par le partage du corrigé ou de la démarche à atteindre
  • Correction automatique
  • Commentaire automatique

D’autres outils permettent d’offrir une rétroaction détaillée, mais requièrent plus de temps de la part du correcteur :

  • Grilles de correction détaillées, liées aux compétences
  • Annotations écrites à même l’examen

Le type de rétroaction à fournir doit être analysé attentivement lors de la planification d’un examen numérique.

Étape 4 : Prévenir et gérer les cas de plagiat

En raison du niveau d’interaction moindre et du sentiment d’isolement qu’une évaluation à distance peut générer chez un candidat, les délits académiques pourraient être perçus comme plus faciles et plus nombreux. Or, plusieurs études démontrent que le niveau de plagiat et de tricherie est le même, que les évaluations soient en classe ou à distance. (Tolman 2017) [4]

Délits académiques

Les délits académiques peuvent comprendre, sans toutefois s’y limiter, l’accès non autorisé aux questions et aux réponses d’un examen, la substitution de personnes lors de l’épreuve, la collusion et le plagiat. Le plagiat désigne les pratiques consistant à utiliser des travaux ou les idées d’autres personnes sans leur accorder le crédit qui leur revient. (Simonnot, 2014) [5]. La tricherie elle, réfère à l’utilisation de ressources externes dans un but d’obtenir de l’assistance en contexte d’évaluation, sans que cela ne soit permis.

Les causes du plagiat peuvent être nombreuses, manque de préparation, pression, stress ou perception d’absence de conséquences. De plus, ce comportement peut être intentionnel, comme il peut résulter d’une incompréhension sur ce qui représente vraiment une fraude à un examen.

Consignes claires

L’absence de règles claires entourant les délits académiques, l’application de sanctions et l’impact d’un tel comportement peuvent favoriser la malhonnêteté académique. La communication et la diffusion des règles de conduite prenant la forme de présentations, de rappels, de capsules explicatives et d’engagements écrits permettent de lutter contre le plagiat. Des bonnes pratiques à considérer :

  • Formation sur l’éthique
  • Outils de gestion du stress
  • Méthodes de recherche et formation sur la citation des sources
  • Offrir des exemples concrets de bonnes et de mauvaises pratiques

Sur la plateforme d’examens en ligne Nexam, toutes les évaluations débutent par une acceptation des consignes par l’étudiant ou le candidat. Ces derniers doivent également accepter la  »Déclaration d’intégrité » afin de débuter l’examen numérique.

Outils et moyens de contrôle

Avec la plateforme Nexam, différents outils et moyens peuvent être activés pour exercer un contrôle et détecter des actes répréhensibles en contexte d’examen:

  • Activer la surveillance vidéo par capture webcam pour vérifier l’environnement de rédaction physique
  • Utiliser l’outil d’identification de l’identité pour prévenir les substitutions de personnes durant l’examen
  • Activer la surveillance par capture d’écran pour vérifier l’environnement de rédaction informatique
  • Activer l’outil de détection de similitudes pour comparer différents contenus
  • Déployer le mode aléatoire sur la disposition de questions ou de blocs de questions
  • Créer différentes versions d’un même examen
  • Restreindre le temps de rédaction pour éviter la consultation de ressources
  • Varier les activités et formats des évaluations

Grâce à l’utilisation de technologies web novatrices, les comportements de rédaction peuvent être analysés à partir des flux vidéo d’écran et de caméra captés sur Nexam, le tout sans friction pour le candidat. Les évaluations en ligne permettent alors de capturer une plus grande quantité de données en relation aux potentiels cas de triche pour ainsi améliorer leur détection. Les anomalies ciblées peuvent ensuite être communiquées au responsable de l’examen qui peut s’appuyer sur des données probantes.

Au-delà des outils et moyens de contrôle, une évaluation peut être conçue de manière à personnaliser l’analyse et à mobiliser des habiletés complexes limitant ainsi le risque de plagiat. Ces évaluations peuvent prendre la forme d’une présentation orale par captation vidéo, d’une rédaction de texte argumentatif ou encore de la conception d’un portfolio de réalisations.

Quelles sont les conséquences?

Des activités de prévention et de contrôles ne peuvent malheureusement pas garantir l’absence de délits académiques. Suite à la détection d’un comportement non autorisé, les conséquences prévues et communiquées en amont au candidat doivent être mises en œuvre, si elles sont en vigueur. Toutes les organisations ont des politiques, règlements et procédures différentes qui prévoient des sanctions de nature variables. Avertissement, reprise, suspension, exclusion… ces conséquences doivent être planifiées dans une démarche de transition aux examens en ligne.

Étape 5 : Considérer les accommodements individuels

Le taux d’inscriptions d’étudiants en situation de handicap a augmenté de 9 % à 22 % entre 2019 et 2020 dans les universités canadiennes. La corrélation entre la réussite scolaire et le fait d’avoir un handicap est significative selon les travaux (Parsons 2021). Les situations d’handicap peuvent regrouper, sans s’y limiter, les troubles physiques, d’apprentissage et de santé mentale. [6] Plusieurs mesures d’accommodements en contexte d’examen peuvent être appliquées:

  • Ajout de temps supplémentaire pour la rédaction d’une épreuve
  • Accès à des ressources technologiques externes (correcteurs, liseuse, …)
  • Accès à une personne aidante
  • Utilisation d’aide-mémoire
  • Réponse vidéo

La fracture numérique doit également être prise en considération dans une démarche de transition vers les examens en ligne. Tous les apprenants n’ont pas le même accès à la technologie, aux équipements et à un milieu favorisant la passation d’un examen en ligne, si celui-ci est complété à distance. Des alternatives doivent être offertes pour réduire les inégalités. La mise à disposition d’appareils informatiques et de locaux munis de connexion internet ne sont que des exemples de pratiques qui peuvent être mises en œuvre. Nexam contribue à réduire cette fracture numérique.

  • L’utilisation de Nexam ne demande aucun téléchargement
  • Nexam fonctionne avec une connexion Internet standard

 

Étape 6 : Choisir le bon outil d’évaluation numérique

Les avantages d’utiliser des technologies numériques dans les évaluations sont nombreux. Non seulement la saisie et le traitement de l’information sont plus efficaces, la centralisation des données et la diminution des tâches manuelles répétitives génèrent un gain en productivité non négligeable. Selon la spécialiste de programme à la Section de la politique éducative de l’UNESCO, l’utilisation d’évaluations en ligne en remplacement des examens traditionnels en salle de classe a plusieurs avantages : « flexibilité du lieu de passage du test, affichage plus rapide des résultats, respect de l’environnement, puisque la procédure est dématérialisée, et économies notables en matière de ressources humaines, de frais logistiques et de coûts administratifs pendant l’organisation et la notation des contrôles et examens. » [7]

Lorsqu’il est temps de sélectionner l’outil numérique qui favorisera la gestion des examens en ligne, la simplicité d’utilisation, l’accès à des ressources ainsi que la protection de la vie privée sont trois aspects à ne pas négliger.

La solution numérique doit être simple à utiliser. Tous n’ont pas le même niveau de maitrise des technologies et l’apprentissage de nouveaux outils ne doit pas être sous-estimé. Du soutien technique doit être disponible pour guider les utilisateurs dans la transition et l’adoption de l’outil numérique. Des tutoriels, des articles techniques et un service de soutien devraient être disponibles. Enfin, l’outil numérique devrait avoir des contrôles en vigueur pour assurer la protection de la vie privée des utilisateurs, en respect des lois en vigueur.

Grâce au numérique, optimisez votre processus d’évaluation avec une plateforme web conviviale et sécurisée, spécialisée dans la gestion et la correction des examens en ligne. Nexam est une plateforme web bilingue qui permet d’administrer et de corriger des évaluations sécurisées, plus efficacement.

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[1] De Ketele, J.-M. (2010). « Ne pas se tromper d’évaluation », Revue française de linguistique appliquée, 15, p. 25-37
[2] Nicole Monney «Arrimer l’objet d’apprentissage, l’activité d’apprentissage et l’activité évaluative », Évaluation des apprentissages en formation à distance, p.30-31
[3] Facchin, S. (2017). La rétroaction traditionnelle ou technologique? Impact du moyen de diffusion de la rétroaction sur la persévérance et la réussite scolaires (rapport de recherche PAREA no PA-2015024). Montréal, Québec : Cégep à distance
[4] Tolman, Steven. “Academic dishonesty in online courses: Considerations for graduate preparatory programs in higher education.” College Student Journal, vol. 51, no. 4, winter 2017, pp. 579+
[5] Simonnot B. (2014). Le plagiat universitaire, seulement une question d’éthique? Questions de communication, 26, p. 222
[6] Accommodations and Academic Performance J. Parsons, M. McColl, A. Martin & D. Rynard, Canadian Journal of Higher Education | Revue canadienne d’enseignement supérieur 51:1 (2021), p. 42
[7] https://learningportal.iiep.unesco.org/fr/blog/liberer-le-potentiel-du-numerique-pour-transformer-les-examens-traditionnels-sur-papierional